MédiaChartres constate encore une décision régalienne du « fait du Monarque« , la fin d’une institution qui remonte à l’aube des temps de la Ville.
La suppression du marché le Samedi sur la butte des Charbonniers, avait déjà « consterné » les habitués-es et les marchands-es (anticipation et préparation des lieux, des futures parkings souterrains (?)
Mais, la fin totalement arbitraire (comme d’habitude), de la St André . . . la, c’est pousser le bouchon trop loin !
-Et il disait quoi M. l’adjoint José ROLO en 2017, sur la St André (…)
Sous des prétextes fallacieux, avec la ressemblance du marché de la Porte de Clignancourt et ses « vendeurs indésirables », la « trop faible rentabilité » pour une si grosse organisation, les pleures de « certains-n’es commerçants-es locaux » (très proches de la Mairie) qui veulent une Ville aseptisée et réservée à l’élite, qui cultive « l’entre-soi » hautain !
Mais pour ce jour effacé, d’autres auront un sérieux manque à gagner, et pour le reste du Monde, Chartres n’est plus, qu’ une énorme « dystopie » !
*
*photos d’archives
La foire de la Saint-André: C’est au début du XIIe siècle qu’apparurent les grandes foires dans le royaume de France.L’instauration d’une paix relativement durable, la renommée des écoles de Chartres, le rayonnement du pèlerinage favorisèrent le développement économique de la région. Ces échanges participèrent à l’émergence de grandes foires provinciales qui étaient organisées sous la protection des comtes et des Ducs.
(photo, Duc de Chartres 1689)
La foire de la Saint-André est ainsi reconnue comme étant la plus ancienne foire de Chartres, ses origines remontant au Moyen Age (aux environs de 1140).
A l’origine, la foire de la Saint-André fut organisée au bénéfice des lépreux du Grand Beaulieu et se tenait autour de l’église saint André en l’honneur de l’apôtre.
D’autres foires furent également organisées à Chartres comme la foire des barricades ou la foire de la saint Jean. Toutefois, la foire de la Saint André a toujours connu, au fil des siècles, une dimension très importante car au 30 novembre les travaux des champs étaient moins prenants, ce qui explique l’affluence des gens des villages voisins.
La Saint-André eut lieu dans un premier temps autour de la collégiale Saint-André.
En 1438, la foire se situant à proximité de cimetières où furent enterrées les victimes de la peste, les échevins de la ville prirent certaines mesures et déplacèrent l’emplacement de la foire vers les Filles-Dieu.
En 1853, la Saint-André quitta les bords de l’Eure pour s’étendre sur les promenades du tour de ville, de la place Pasteur à la place Drouaise (boulevard Chasles, le boulevard de la Résistance, la place Châtelet, la promenade des Charbonniers) en passant par la place des Épars, ce n’est qu’en 1979 que fut choisi pour « des raisons de commodité », de célébrer la Saint-André, le dimanche le plus proche du 30 novembre.
Nous avons certainement, désormais, notre quota de boutiques d’antiquaires à Chartres, alors à quand la suppression des déballages marchands à Chartres-expo et de la brocante du Dimanche Place Billard (pour … concurrence déloyale) ?
MédiaChartres espère, que cela ne ressemblera pas bientôt, à certains abords des puces Parisiennes (si ce n’est pas déjà le cas) … ?
Quartier Clignancourt, Paris.
Et pour tous ceux, qui souhaitent faire une St André, c’est encore possible.
Alexandra Simoni